20/03/2011

Expositions collectives en 2011 :

-Atelier BALIAS / Château de Serans . ECOUCHE ( 61 ) / du 21 mai au 18 septembre 2011 / "Les hystoires des faux-jumeaux" / peintures, gravures, dessin et photos-installations .
- Exposition des 6 artistes en résidence du 26 décembre 2010 au 11 janvier 2011 / avec le HMC, Inc and Frenkvarosi / à la PinceGallery IX de BUDAPEST, Hongrie / du 26 mai au 19 juin 2011 / "Les hystoires des faux-jumeaux à BUDAPEST", livre-boîte-carte unique + "Hystoires sans paroles des faux-jumeaux à BUDAPEST".
- "Library thoughts" / Raday Könyveshaz et Gallery de BUDAPEST, Hongrie / du 24 aout au 5 septembre 2011 / livre d'artiste .
- Maison des Arts d'ANTONY ( 92 )/ du 20 septembre au 11 octobre 2011 / collectif de 5 artistes / Hystoires des fresques, de LOU-han, à la récré, des faux-jumeaux et des cabanes vivantes .

11/03/2011

06/03/2011

Sites d'art contemporain avec textes / critiques

http://www.artpointfrance.info/article-catherine-nicolas-57735130.html
26 septembre 2010

http://artup-tv.com/fr/64-article-catherine-nicolas.html
3 février 2011

Hystoires des cabanes vivantes / 2

" Oedipe enferme les enfants ( et les adultes ) dans l'espace-temps familial qui suture et ligature les lignes de fuite susceptibles de frayer une voie aux machines désirantes crées et mises en mouvement par les jeunes enfants . Dans ces conditions, les forces de désir font immanquablement irruption ."

Qu'est-ce que se mettre à l'école des enfants ? Comment retrouver les potentialités créatrices de ce territoire perdu ? Voilà le type de questions que semblent vouloir nous chuchoter les oeuvres de Catherine Nicolas . Car, à l'évidence, ces hystoires de cabanes vivantes ne font appel à ce qui, dans la conscience d'un homme, lui permet de mener une vie raisonnable et pondérée mais, au contraire, à cette faculté plus originelle et plus fondamentale qui l'autorise, parfois, à vivre ses rêves comme s'ils appartenaient de plein droit à la réalité .

Mais, qu'est-ce que l'enfance sinon une manière de conférer au monde un sens ésotérique ? Et par ésotérique, il ne faut pas entendre un sens obscur ou délirant, mais un sens caché qui n'appartient qu'à une petite communauté : autrement dit, qu'à " une bande de potes " capable de transformer, par la seule force de la pensée, un simple bout de bois, une boîte de carton, en bout de ficelle ou que sais-je encore, en un objet hors du commun _ en un objet-trésor .

Que ce soit dans son oeuvre intitulée Le pylône de vie, ou bien dans cette autre au nom encore plus évocateur, L'âge d'or, Catherine Nicolas ne réclame de ses spectateurs qu'une seule chose : qu'ils osent, à l'instar des petits d'hommes qui peuplent ses créations, s'élever au dessus de la terre - le temps d'une émotion au moins, pour retrouver en eux la magie de leur enfance . Car c'est à cette conditon, et à cette condition seulement, qu'ils pourront saisir ce qui se cache d'infiniment fragile et merveilleux dans ces oeuvres .

Texte de Frederic Charles Baitinger

05/03/2011

Hystoires des cabanes vivantes / 1

" Inter caelicolas fabula muta taces ". Ainsi, tandis qu'un enchantement réduit les hommes au silence, la nature enchantée prend la parole . En échangeant de la sorte parole et silence, histoire et nature, la fable prophétise son propre désenchantement dans l'histoire. " Giorgio Agamben

Telle une braise, couvant sous la cendre, l'enfance n'est pas seulement une période bien particulière de la vie humaine, mais un territoire imaginaire aussi . Survivant à l'ombre de nos vies d'adultes, sa force n'attend, bien souvent, qu'une occasion propice pour reprendre souffle et vie . Ecartant alors d'un geste ce qui s'interpose entre sa légèreté et les pesanteurs de nos quotidiens raisonnables, elle redonne à l'âme qu'elle posssède cette possibilité folle de vivre à nouveau parmi ses rêves - dans ce no man's land où les souvenirs sortent de la mémoire pour venir peupler le réel .

Fidèle à cette flamme, Catherine Nicolas est le jouet de cette enfance - de cette force sauvage et téméraire qui la pousse à créer de drôles de peits personnages habitant dans des cabanes, des huttes, ou des tipis et qui, sans pour autant nous donner la clé de leur royaume, nous invitent à les suivre dans leurs pérégrinations les plus saugrenues . Elisant tantôt un arbre, tantôt un pylône, tantôt une simple grille de fer pour supporter leurs constructions précaires, ces petits hommes aux jambes démesurément longues et aux visages lunaires semblent vouloir nous dire : " Voyez, ce que nous gardons là, c'est un trésor . Et si vous n'êtes pas capable de le voir, ce n'est pas de notre faute à nous, mais de la vôtre . Car, si vous ne les voyez pas, c'est que vous avez perdu vos yeux d'enfant. "

Journaliste, philosophe et critique d'art pour Artpointfrance et Artension .